Phileduc : nouvelle adresse de contact
Le site ne propose pas de cartouches de commentaires. Le pari est celui d'une communication horizontale et coopérative.
Désormais, utiliser l'adresse courriel ci-après :
philo.educ@mailo.com
A quoi sert la philosophie de l'éducation
A quoi sert la philosophie de l'éducation. On se le demande.
A quoi sert la philosophie de l'éducation
Le titre d'un article paru récemment dans le journal Le Monde sous la plume d'un universitaire en sciences de l'éducation1 interpelle à plus... d'un titre.
■ Car la « philosophie de l'éducation » n'existe pas en soi. A supposer qu'elle se trouve un statut autre que flou ou administratif, comme « annexe » de la sphère « Sciences de l’éducation », ou comme spécialité de la section 17 (Philosophie), elle ne saurait prétendre à aucune « utilité ».
■ Car elle n'a pas d'existence, hormis l'étiquette institutionnelle, pour le moins ambiguë. Où a-t-elle lieu dans l'ensemble des espaces éducatifs ? Quelles sont les laboratoires d'idées correspondants ?
■ Car elle n'est pas une discipline, mais une posture. C'est une démarche. Ainsi, elle irradie l'effort éducatif, et accompagne la pratique éducationnelle.
■ Car elle ne « sert » à rien. Existerait-elle, elle ne « servirait » à rien.
■ Car elle ,ne peut se substituer ni aux définitions possibles à partir des approches anthropologiques, ni aux interrogations pratiques de la pédagogie.
■ Car elle ne peut se réduire à un commentaire des aléas de la chose scolaire.
■ Car elle n'est pas en soi une herméneutique de l'histoire en train de se faire.
Bien entendu, la préoccupation réflexive exige un travail de délégation des questions clés aux instances pertinentes. Il faut en cela une définition et un consensus sur ce que « pde » veut dire. Nous en sommes très loin.
Autrement dit, avant de se demander quelle pourrait être la fonction (et non l'utilité) d'une « philosophie de l'éducation » ordonnée à la pratique éducationnelle, encore faut-il se demander au préalable de quoi il retourne. A défaut, nous agissons sans boussole.
1https://www.lemonde.fr/education/article/2019/02/11/a-quoi-sert-la-philosophie-de-l-education_5422156_1473685.html
Avertissement
Le présent site a été ouvert en raison d'une exigence : la recherche en définition de ce que « philosophie de l'éducation » veut dire. Cette préoccupation est née d'une suggestion de débat dans le sens d'une confrontation des conceptions, par la présidente de la Sofphied1 d'alors. Nous étions en 2012. A lire telles parutions récentes, elle reste d'actualité.
A l'instar de Fernando Savater (Pour l’éducation, 1998), nous aurons lu et appris autant que possible : textes de la tradition, cours et colloques contemporains, définition en cours... Pour autant, ce n'est pas ici le propos. On peut en effet tenter de tracer à grandes lignes ce qui en ressort, quant à l'histoire des idées et les conceptions en cours. Là, bien des études y sont consacrées . Ici, il s’agirait d'un travail d'analyses, de comparaison et de synthèse de ce qui s'exprime aujourd'hui sous l'intitulé « »philosophie de l'éducation ». Discours académique, confrontations internationales... Ce chantier ne peut être que l'objet d'un laboratoire. Il serait fort utile, mais n'est pas à l'ordre du jour.
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A titre d'exemples, nous proposons des exercices en ce sens, sur http://www.phileduc.eu
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Cependant, nous ne voyons pas de clarifications qui ne pourraient "issir" que d'un débat éclairé et soutenu. Un tel travail est énécessairement "transdisciplinaire". Il ne saurait être le fait d'une seule personne - fût-elle géniale - tant nous savons combien la figure du savant individuel est aujourd'hui dérisoire.
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Le site a accueilli quelques temps un travail théorétique conséquent, selon des distinctions et des questionnements spécifiques, comme autant de propositions pour un débat sui generis. En vain. Car au-delà des suggestions, il reste à oeuvrer.
Faute d'avoir à ce jour trouvé l'utilité de la démarche exposée sur ce site, nous avons placé la plus grande partie du matériel conceptuel (recherche spécifique) en « stand-by ». Les éléments restent disponibles à la demande.
En attendant, nous pouvons proposer tel ou tel exemple d'application des principes.
Le matériel correspondant est actuellement hors-ligne : il est toujours révisable. Or, le site souvent interrogé n'a cependant pas donné lieu à un travail coopératif, nécessaire pour un tel programme.
Dans l'immédiat, nous l'alimentons à titre personnel, en soulignant telle piste extérieure à sa vocation initiale, qui reste toujours en mode « poste restante ».
Contact : philo.educ@mailo.com
1 Sofphied : Société francophone de philosophie de l'éducation ; présidente, co-fondatrice : Anne-Marie Drouin-Hans
Pour une philosophie de l'éducation
L'éducation est une priorité absolue. La philosophie de l’éducation est une nécessité absolue.
« Pour une philosophie de l'éducation », écrivions-nous naguère en plagiant le titre de l'ouvrage de Maritain (sa reprise). Il s'agissait alors de prendre acte du déficit de réflexivité liée à l'action éducationnelle, et, pour ce qui nous a concerné à cette époque, la promotion d'une pédagogie des médias (Europe, médias, réseaux), intégrée dans l'ensemble des cursus. Ce défaut est source d'impérities, de compromissions, et, en définitive, d'échec.
Prétention, en effet que ce requisit, comme celui de la mise en perspective historique et méthodologique des expériences, annoncée, sinon claironnée, mais bien peu instruite. Nous en verrons vite le résultat.
Toutefois, cette définition restait limitée à l'axe de l'activité institutionnelle, relative aux possibles de l'action. Exigence certes décisive, mais incomplète sans la référence profonde, ou sans la posture critique, qui seule légitime le philosopher.
L'articulation de la distance critique et de l'exigence praxéologique reste utopique.
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Mais, à l'encontre d'un philosophisme désincarné, il s'agissait de revenir sur les fondements de ce que Pde veut dire : sans cela, tout se mélange. Car l'enjeu est de savoir si la pde est une nécessité, et, dans ce cas, à quelles conditions. Nous n'envisageons pas une réflexion ni une action sans cela, « sans conscience ». Nous pouvons nous passer de recettes, de directives, de scientismes, de religions. Mais pas de questionnement ni d'analyse.
Or, l'expression « philosophie de l’éducation » reste trompeuse et multiforme. Or, la dimension instituée en est orpheline. Tout le monde s'accorderait sur sa nécessité. Mais elle n'a pas lieu. Ainsi, le monde avance, à l'aveuglette.
Philosophie de l'éducation : exercices
Les exercices peuvent servir de repères ou d'indices. A ces titres, renvoyer à des questionnments plus approfondis.
Ils seront désormais accessibles sur le support phileduc.eu.
Philosophie, éducation, nouvelle
De quel droit la philosophie de l'éducation peut-elle se mêler des questions englobées par l'expression « Éducation nouvelle » ?
De la signification de la démarche pour un passé révolu, il s'agit de recueillir l'esprit et les leçons « substantifiques ».
Car celles-ci ne peuvent se réduire à quelque trait pédagogique ni à de quelconques positionnements.
Elles sont aussi à même d’aiguillonner suffisamment une réflexion de fond sur ce que serait une « anthropologie éducative » : c'est à dire à placer sans cesse comme première la question du sens de l'éducation. Une telle démarche commune, à l'opposé des réductions et des récupérations en tous genres, est bien entendu opposée au dogme postlibéral.
En pratique, elle suppose un effort à frais nouveaux : carrefour des disciplines, activation de la « triade prodigieuse », articulation consubstantielle de la recherche éducative et de l'action pédagogique. Cela suppose de renoncer aux modalités scolastiques – archaïques, paradoxalement toujours en vigueur – pour, retrouvant le goût de l'aventure pédagogique partagée, partir en reconnaissance.
* pcc M.- A. Bloch. Évidemment, le jeu de mots : non pas "philosophie l'éducation"/"nouvelle"!
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Commentaire de texte : A quoi sert la philosophie de l'éducation ?
Texte
Questions
Étude de texte
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Analyse 8 pts
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Résumé 4 pts
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Commentaire 8 pts
1) Analyse
Topologie
Paramètres du message
Mode (affirmatif, interrogatif etc.)
Caractéristiques textuelles :
schéma, vocabulaire et expressions,
Vous vous interrogerez sur la liste des auteurs : cités ou invoqués ?
Typologie
Sans avoir recours à un moteur de recherche
A quel genre : littéraire ou éditorial - le texte vous semble-t-il appartenir ?
Que pourrait en être le ou les auteur (s)?
Quelle intentionnalité ?
Horizon de sens?
A quelle famille d'esprit vous semble-t-il ressortir ?
A quelle conception de la philosophie, de l'éducation se réfère le texte ?
Considérant l'opinion commune sur ce que serait la Pde, quelle conception de la pde défend-il ?
Sur quelles caractéristiques textuelles fondez-vous vos réponses ?
En vous appuyant sur les indices textuel (mots-clés, expressions, effets rhétoriques etc.) vous tenterez de définir les présupposés idéologiques du morceau, et au-delà d'en établir l'infra-texte.
2) Résumé du texte
150 mots. Vous vous efforcerez de distinguer l’essentiel du propos de ses corollaires.
3) Commentaire
Au choix,
- poursuivre dans le sens du texte : préciser, amender, augmenter
- proposer une autre conception
"Jankélévitch dit que la philosophie ne sert à rien, mais qu’elle suppose en revanche une pratique : elle se fait, plutôt qu’elle ne se dit."
Argument
Ce site est consacré à la philosophie de l’éducation.
Il a été créé en octobre 2012. Il a pour objet la recherche en définition de ce que philosophie de l’éducation veut dire.
Site phileduc
L'éducation est l'affaire de tous. La philosophie de l'éducation (désormais Pde) est l'affaire de tous. Comme la poésie et la pédagogie, la philosophie doit être faite par tous, non par un. C'est une obligation commune. De la même façon, la philosophie de l'éducation est une nécessité collective.
L'étonnement et le questionnement philosophiques sont inséparables de tout mouvement éducatif.
Cela concerne l'ensemble des systèmes, formels et informels, l'éducation scolaire comme l’éducation seconde.
« Tout au long de la vie », bien entendu.
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Dans la triade active, la pde est articulée de manière consubstantielle à la recherche et à la pratique.
La difficulté est triple : absence de statut épistémologique (éduquer relève de l'art), tentation du philosophisme (toutes les thématiques sont bonnes), carence en formation.
Une Pde digne de ce nom ne peut se satisfaitrer des maux qui affectent aujourd'hui le discours éducationnel, et notamment : verbalisme, scientisme, moralisme.
Avant de décliner des formes secondaires, de se demander « à quoi sert » la Pde (elle ne sert à rien), il est indispensable d'instruire la question de sa validité. De son implantation théorétique et praxéologique. C'est aussi un curieux paradoxe : celui d'un Pde de faible ampleur et présence, en même temps qu'objet de conceptions disséminées. A la marge dans le cours des choses académiques (comme parent pauvre ou supplément d'âme) elle ne sert à rien : elle infuse ou non l'action éducative.
Alors, elle n'est au fond qu'une instance de réflexivité profonde, qu'un requisit de conscience qui touche le phénomène éducatif, comme les processus éducationnels. Au principal, la question du sens de l'éducation.
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C'est là une cause commune. D''abord, celle d'un travail en définition : ne rien tenir pour acquis, ni se référer à un donné de droit supérieur. Celle d'une recherche en catégories hiérarchisées. Celle d'une mise en jeu.
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Avertissement
Ce site est actuellement mis en veille. En restructuration et en attente d’utilité. La plus grande partie du matériel éditorial est hors ligne
La proposition phileduc a été ouverte en octobre 2012. Elle a consisté en une maquette étayée et nourrie, en corrélation avec le site documentaire phileduc.eu. Ce serait là une tâche institutionnelle, en d'autres logiques que celle qui préside actuellement. Mais cette visée coopérative n'a pas non plus trouvé sa fonction. L'important ensemble des travaux avancés sont placés hors ligne, ne sont pas détruits et restent disponibles.
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Toute suggestion bienvenue.
Contact : philo.educ@laposte.net
Stances pour l'éducation nouvelle
Philosophie de l'action éducative : pour l'éducation nouvelle
Projet présenté par Jean Agnès
Les « stances pour l'éducation nouvelle» constituent un projet dont l'élaboration a commencé voici quelques années, et n'est jamais close.
Cette tâche d'écriture, au projet ouvert depuis deux décennies, émane d'expérience de vie active et de recherches. Il est ancré dans la conviction de la nécessaire articulation entre travail théorique et détermination pratique.
Il est présenté en type non-E (Ē). Ce genre de texte est versé aux débats, sous un mode removable, ouvert et non-marchand (copyleft ). Les principes en sont disponibilité, communauté, gratuité. Chaque article localise les prises de notes, et est libre à l'intervention. Il affiche la conviction que le débat relatif à ces immenses espoirs, ne peut se limiter : la préoccupation est permanente.
Le package actuel est présenté sous forme de 70 articles, dont la lecture est indépendante, ou qui peuvent être parcourus en mode hypertexte. Il est assorti d'un glossaire et d'un index de mots-clés.
Il est donc disponible non à la controverse casuistique, mais à l'élaboration commune : c'est en ce sens que les textes sont accessibles à la demande, sous condition de bonne conduite mutuelle et collaborative. Les éléments de cet assemblage seront utilisables sur demande. Une version de lecture pratique en format pdf sera assortie d'un mot de passe. La seule exigence est dialogique : elle appelle la communauté de pensée et l’auteur collectif.
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Contre vents et marées, nous croyons toujours à la coexpérience d'étude : le débat fréquemment invoqué n'est exclusif qu'au terme de critères déontologiques ; il ne se limite pas en lieu, en temps, en mode. Il est nécessaire, c'est à dire effectif, partagé, orienté à l'action.
Nous espérons que cette contribution alimentera à son niveau l'indispensable examen au fond, et la nécessité d'une discussion critique nourrie et orientée à l'action.
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En raison des risques de civilisation, il est d'actualité d'en revenir à l'interrogation sur l'homme dans son milieu. Celle-ci touche au plus haut point la question éducative. Malgré les avancées antérieures, riche patrimoine, au fond, elle se réduit le plus couramment à l'« éducation à » « l'environnement ». Double méprise, d'une écologie qui nous maintient à l'extérieur du milieu qui est-nous-mêmes, et d'une « éducation à » qui ne ferait pas partie des fondamentaux, et, pire, ne serait pas partie intégrante de tout projet éducationnel. Quant à l’éducation strictement scolaire, elle n'est, dans les meilleurs des cas, qu'une propédeutique à une nécessité d'adaptation. Où en sommes-nous ?
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L'école, s'éloignant sans cesse des idéaux, est irrémédiablement rongée par le projet post-libéral. C'est donc d'une mobilisation à frais nouveaux dont il est question : les effets de manche médiatiques et les cours magistraux des vedettes du genre sont insuffisants, lorsqu'ils ne sont pas arrimés à la vérité pratique. En cela, les groupes se réclamant de l'ÉdNlle ont un rôle important, à condition qu'ils se gardent des replis, et déclinent la tentation idéologique, c'est à dire qu'ils s'ouvrent, bien au-delà de leurs territoires, à des recherches, des publics et des formes d'action inédites.
Alors, qu'ils ne comptent surtout pas sur les dirigeants farouchement hostiles à de telles avancées, et une « opinion » fictive, abrutie par le matraquage des pouvoirs. La posture de l'ÉdNlle, liée à son esprit, est sans doute la seule qui puisse relever de tels défis. Mais si sa protestation ne peut s'insurger contre ces limites et ces contrôles, pour franchir une nouvelle passe, elle resterait le symbole historique d'une espérance trompeuse.
Octobre 2019
Philosophie de l'éducation et éducation nouvelle
